𝙃ô𝙥𝙞𝙩𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝙙𝙞𝙨𝙩𝙧𝙞𝙘𝙩 𝙙𝙚 𝘿𝙨𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜 : 𝙡𝙖 𝙗𝙖𝙣𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙣𝙜 𝙚𝙨𝙩 𝙛𝙤𝙣𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣𝙣𝙚𝙡𝙡𝙚

Cet outil de promotion et de protection de la vie a été solennellement ouvert hier mercredi 02 juin 2021, à l’issue d’une cérémonie très colorée qu’a présidée le Préfet du Département de la Menoua. Ont entre autres pris part à cette rencontre qui a eu pour cadre l’esplanade de la buanderie de cet hôpital, Jules Éric EKOUME, Sous-Préfet de l’Arrondissement de Dschang, le Pr TAPKO, Hématologue, le Pr. Siméon CHOUKEM, Doyen de la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques de l’Université de Dschang. Le Maire était représenté par MOMO KENFAC, son deuxième adjoint.
Après avoir tour à tour reconnu le changement et les avancées que vient opérer cet outil pour lequel le Ministère de la Santé Publique a offert les équipements techniques, tous les orateurs du jour ont insisté sur l’urgence de mettre l’accent sur les campagnes de sensibilisation pour amener les citoyens à faire volontairement don de leur sang pour alimenter cette banque.
Dans son allocution, Godlive MBOKE NTUA, a rappelé pour la gouverne de tous les invités que « la position géographique qu’occupe l’hôpital de district de Dschang fait de lui un centre stratégique d’accès aux soins. Il est en aussi situé sur un axe accidentogène avec le dernier accident encore présent dans nos mémoires ; celui intervenu le mardi 25 Mai 2021 » ; le Préfet de la Menoua attirait ainsi les attentions sur cette urgence à davantage améliorer le plateau technique de cet hôpital « pour lequel l’État du Cameroun et d’honorables élites et institutions locales se battent tous les jours », a-t-il ajouté avant d’ajouter que «…les statistiques que nous avons à notre niveau montrent malheureusement que le nombre de donneurs de sang diminue dangereusement dans notre Pays ». Le Préfet a annoncé pour le regretter le faible taux de donneurs de sang qui est aujourd’hui estimé à moins de 0,25 % au Cameroun, très loin de la norme fixée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui est de 2 % que chaque pays doit avoir pour assurer sa sécurité transfusionnelle. Il a tutoyé pour essayer de justifier cet état de chose « la mauvaise propagande d’abord autour de la progression du Vih/Sida, ensuite de la Covid-19 et la faible participation de la population féminine » qui, pourtant en est une des plus grandes demandeuses.
Emboitant le pas au Préfet de la Menoua, MOMO KENFAC, représentant le Maire KEMLEU, empêché, a fait noter que l’ouverture de cette banque de sang sonne tel « un signal fort émis par une élite forte et soudée, qui soutient fortement l’équipe dirigeante de cet hôpital qui souhaite davantage placer le malade au cœur de sa politique managériale ». Pour lui, la cérémonie du mercredi 02 juin 2021 « exprime un espoir, une foi ». Il a, pour se faire comprendre, insisté sur ces centaines de Camerounais victimes tous les jours d’accidents de circulation, des nombreuses femmes appelées contre leur volonté à perdre du sang en donnant la vie, et ces soldats engagés dans la défense de l’intégrité territoriale du Cameroun, notamment dans le Sud-Ouest voisin, quelquefois admis dans cette formation hospitalière qui selon lui « peuvent tous désormais garder le sourire. Un sourire empreint de sérénité et de sécurité dues à l’assurance qu’offre cet outil qu’est la banque de sang ». La foi dont il a parlé est de son avis celle que doit traduire le sens profond et noble du dynamisme, de l’humanisme, de la volonté opiniâtre des populations du district de Santé de Dschang à donner de leur sang pour sauver une vie, pour sauver des vies.
Le 2ème adjoint au Maire de Dschang a ainsi saisi la vitrine à lui offerte, justifiée par la caquette de Président du Comité de Gestion de ladite formation sanitaire qu’il arborait, appelé à la générosité des citoyens qu’il a invités, « à devenir des ambassadeurs de ce projet vital qui constitue un nouvel acquis en matière de prestations de santé dans le district de Santé de Dschang dans la mesure où il garantira la fourniture et la disponibilité des poches de sang suffisantes en vue de couvrir les besoins annuels de l’hôpital qui comptabilise de plus en plus des opérations chirurgicales d’envergure par mois ».
Dans son mot d’accueil, Dr Michel NOUBOM, Directeur de l’HDD a, au-delà du bienfait apporté par cet outil, partagé avec son auditoire les grands changements que son équipe et lui opèrent doucement, mais surement pour redorer le blason de cet hôpital. De l’aménagement des urgences et de la consultation médicale externe ; l’aménagement de deux salles de consultation pour les médecins spécialistes tous enseignants d’université à l’organisation d’une consultation pédiatrique systématique des nouveau-nés juste après la césarienne ou de la rénovation complète et l’équipement de l’hôpital par la Première Dame Chantal BIYA et le CERAC, les invités ont eu suffisamment d’éléments pour ovationner les reformes et le souffle nouveau dont bénéficie cet hôpital fleuron du département de la Menoua.
CDB