Avec cette augmentation de 177 849 065 F CFA, le maire Gabriel Kemleu et son équipe ont réalisé une performance de l’ordre de 10% au-dessus du budget primitif.

Réunis en session ordinaire le 22 Janvier 2021 dans la salle des actes de la mairie éponyme, les conseillers municipaux ont examiné et approuvé le compte administratif du maire, ceux du receveur et de gestion matières 2020. Fait majeur et inédit pour cette collectivité décentralisée, c’est le surpassement des projetions de départ de l’ordre de 10%, dans un contexte éprouvé par la pandémie de corona virus. Une crise sanitaire qui aura anéanti une partie des recettes et ralenti les activités de l’institution. Cette performance obtenue dans un environnement difficile, traduit l’esprit gagneur qui anime l’équipe conduite par le maire Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou. Elle constitue par la même occasion, une belle rampe pour leur mandature dite « des défis » « Nous avons utilisé une technique à Dschang, celle de l’îlotisation des contribuables. Une fois que vous avez fixé les contribuables, vous pouvez donc percevoir ce que vous attendez d’eux. C’est ce qui a été fait. Ça veut dire clairement qu’il y a beaucoup de gens qui étaient dissimulés dans la nature, qui ne contribuaient pas au développement de la cité. Une fois qu’ils ont été dénichés par un travail de fourmis, il fallait bien évidemment que tous les arriérés soient payés. A titre d’exemple, si je prends le cas du marché Tsinfem où après avoir fait un travail de fourmis, nous nous sommes rendu compte que nous avons des arriérés de l’ordre de 12 400 000 F CFA. Seulement pour cette portion de territoire. Et cette action a été menée sur tous les secteurs et ça donc permis d’accroître les recettes. Mais sachez aussi que le dispositif qui a été mis sur pied, la perception des recettes par les terminaux, a été un coup d’accélération, par ce que quand on ne perçoit pas les terminaux, vous comprenez qu’il n’y a pas de risque avec des faux tickets ». confie l’édile de Dschang.

De ces recettes recouvrées, un montant de 1 501 483 586 F CFA a été dépensé et les comptes ont ainsi affiché un excédent créditeur de 342 571 728 F CFA . 42,69% desdites dépenses a été orienté dans l’investissement. Entre autres réalisations, l’amélioration de l’offre en eau potable dont la construction des forages équipés de pompe électrique à la préfecture, au marché Tsinfem, à l’hôtel de ville et à l’hôpital de District de santé de la ville. Des ouvrages hydrauliques qui ont été d’un apport important dans la stratégie de lutte contre la Covid – 19. L’assainissement et la gestion des déchets, La construction et réhabilitation de quelques infrastructures notamment routières. L’organe délibérant s’est félicité du bon recouvrement des taxes non sans relever quelques faiblesses dans la rubrique consacrée aux produits des carrières. La commission de l’environnement et des ressources naturelles a aussi recommandé des efforts dans le traitement des questions environnementales. « L’assainissement de la ville de Dschang, l’amélioration de l’offre en eau potable, les travaux en vue de l’amélioration de l’offre en énergie, des travaux d’infrastructures pour relier l’hinterland du centre ville. Nous nous sommes rendu compte qu’il y a des actions importantes qui doivent être faites. Notamment, celles qui ont trait à la préservation de l’environnement.Vous savez, il y a une situation qui nous préoccupe comme celle de Lac 8 où nous avons vu des gens qui continuent de l’agresser, à le remblayer à la limite. Nous avons fait une descente musclée dans le sens de préserver la nature. La question des carrières se pose désormais avec beaucoup d’acuité. Il faut bien qu’on l’adresse avec beaucoup de sérénité. Nous voyons beaucoup de jeunes sous le vocable de la débrouillardise qui exploitent les mines sans pouvoir rien reverser à la commune » a fait observer le chef de l’exécutif avant d’apporter une réponse à la préoccupation liée à l’éclairage de la ville de Dschang. « Aujourd’hui, nous sommes tous préoccupés par la question de la sécurité qui est liée au déficit de l’éclairage suffisant de la ville, on aura besoin de moyens pour le faire ».

La nécessité d’un cimetière municipal reste lancinante, avec une sollicitation aux allures de plainte régulièrement exprimée par la communauté musulmane. « Ce sont des questions sociales auxquelles il faille s’attaquer sérieusement pour qu’on fasse un développement intégral et inclusif. Qu’aucune fraction de la société ne se sente mise à l’écart » rassure le magistrat municipal de Dschang.

En guise de rappel, en 2019 la commune de Dschang avait réalisé un total de recettes qui s’élevait à la somme de 1 556 622 746 F CFA .

Au cours de cette session du 22 Janvier 2021, les comptes des établissements annexes communaux ont été aussi examinés et approuvés. Il ressort que la Base nautique, le Centre de Ressources Multimédia, l’Office du tourisme ont réalisé des taux de recettes respectivement de 25%, 37%, 61%. 67% pour l’Agence Municipale de l’Eau et de l’Energie et 104% pour L’Agence Municipale de Gestion des Déchets(AMGeD), soit 194 000 104 F CFA reçus sur 187 089 906 F CFA budgétés.

Les conseillers municipaux ont clôturé la session par la visite de l’unité de tri semi automatique des déchets.

En cours d’installation sur le site de Siteu, Val ‘Box conçu par l’entreprise AR –VAL aura coûté près de 700 millions de F CFA avec « l’accord du gouvernement et des exonérations fiscales et douanières » a martelé le maire Jacquis Gabriel Kemleu. Ce process de tri modulaire et autonome qui va renforcer les capacités d’AMGeD est il faut le rappeler, le fruit de la coopération Nantes Métropolitaine et la Ville de Dschang. C’est ainsi l’un des leviers de l’industrialisation de la commune de Dschang que les membres de l’organe délibérant sont venus visiter pour comprendre le mode de fonctionnement.

« On achemine des déchets par camion et les dépose à l’aide d’un engin dans les convoyeurs, qui à son tour monte dans des machines qu’on appelle Trommel, sorte de tamis qui va désolidariser le produit et sélectionner par la taille. Après, le produit pourra être raffiné avec un tri manuel » Explique CHEUREL Yoham, ingénieur de la société AR – VAL en charge de l’installation de l’unité.

«On va résoudre plusieurs problèmes à travers la mise en place de cette unité : le problème de la création d’emplois et de revenus. N’oublions pas que l’une des missions de la commune, c’est créer des emplois. Le problème d’assainissement, le problème sanitaire, le problème du développement de l’agriculture, par ce que les rendements vont être relevés. Ne l’oublions pas aussi que l’engrais est destiné à accélérer la productivité et sur ce plan, la comme de Dschang va encore répondre présent ».Explique le maire Kemleu, la mine luisante de joie.

Notons que certaines taxes annuelles approuvées par voie de délibération au cours de la session consacrée au vote du budget 2021 sont entrées en vigueur. Il s’agit de la taxe d’hygiène et de salubrité visant les immeubles à usage commercial, aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale. Il s’agit des immeubles locatifs et des mini – cités.

Immeubles d’habitation locative

Immeubles de 2 à 5 appartements : 15 000 frs cfa
Immeubles de 6 à 10 appartements : 20 000 Frs cfa
Immeubles de plus de 10 appartements : 25 000 frs cfa
Mini – Cités :

Mini – Cités de 4 à 10 chambres : 15 000frs cfa
Mini – Cités de 11 à 25 chambres : 20 000 frs cfa
Mini – Cités de plus de 25 chambres : 25 000 frs cfa
Le coût de location de l’ambulance et de la tractopelle.

Concernant l’ambulance : 15 000 frs cfa dans l’espace communal de Dschang, 20 000 frs cfa dans le département de la Menoua, 50 000 frs cfa dans des localités de la région de l’Ouest et 100 000 frs cfa hors de la région de l’Ouest. Quant à la tractopelle, ses activités se limitent dans l’espace départemental. Ainsi, elle coûtera 150 OOO frs cfa dans la commune et 200 000 frs cfa dans Le reste de la Menoua.

© Alexis YANGOUA

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