En réussissant l’organisation de trois événements de grande envergure, l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang a tenu le haut de l’affiche, en février dernier.

L’Alliance Franco-camerounaise de Dschang (AFCD) a bougé tout au long du mois de février dernier. Si à chacune de ces occasions, l’AFCD a pu polariser l’attention d’au moins deux centaines de personnes, c’est grâce aux spécificités propres à ces trois événements de grande facture.

Le bal a été ouvert en début de mois, lors de la semaine de la jeunesse, par une conférence au thème fort évocateur de « La jeunesse panafricaine face aux dérives des crises post-électorales : décryptage ». Pour la circonstance, une partie du plateau de la chaîne de télévision « Afrique Médias », amenée par le célèbre présentateur Mohamed Bachir, a fait le voyage de Dschang.

Le 22 février, c’est la présentation-dédicace du livre « La guerre du Cameroun. L’invention de la France Afrique » qui a tenu le haut de l’affiche dans la ville. Cet ouvrage de deux cent quarante-cinq (245) pages est une version enrichie et allégée, à la fois, du livre : « Kamerun : une guerre cachée aux origines de la France Afrique », qui en comptait sept cent cinquante (750).

A travers la présentation de la guerre militaro-civile et dictatoriale qu’a connu notre pays, pendant les années d’indépendance officielle, les auteurs ont montré comment le Cameroun a servi de champ d’expérimentation, à ce qu’on va plus tard généraliser à toute l’Afrique noire francophone, et appeler « Amitié France Afrique ».

Cet ouvrage relate les vérités cachées de « (…) L’histoire du Cameroun, comme elle n’a jamais été contée… » par les manuels officiels. Et au nombre des exactions commises à cette période-là, l’on peut citer : l’instauration de la censure et des laissez-passer ; la création des zones de pacification ; les déportations de populations ; la mise sur pied de milices ; les bombardements de villages entiers ; la pratique des châtiments collectifs, pour créer une terreur permanente…

La présentation de ce document d’histoire au public a bénéficié de la collaboration du « Comité Mémoire 60 » (CM 60). Cette association a pour ambition d’initier des actions de toutes sortes, aux fins de voir la mémoire des années 60 survivre aux rares témoins encore en vie, de cet épisode tragique de notre histoire.

L’équipe de Jean Nzugem relève des défis sans cesse complexes.

Deux jours plus tard, le vendredi 24 à 20 heures, ce fut au tour de Erta Ekosso d’électriser le public de la ville, en ouverture d’une tournée nationale baptisée « Retour aux sources ».

Après la capitale touristique de l’Ouest, l’artiste originaire de Manengoumba, dans le Moungo, poursuit sa tournée par sept autres dates à : Garoua, le 4 mars suivant ; N’gaoundéré, le 8 mars ; Nkongsamba, le 17 avril ; Douala et Yaoundé pour clore la tournée. Deux dates de spectacle, non encore fixées, ont été retenues à chacune de ces deux dernières destinations.

Erta Ekosso est musicienne professionnelle depuis 1999 jusqu’à ce jour. Face au public de l’AFCD le 24 février passé, la jeune femme, pas encore la trentaine, a interprété en direct des chansons de son propre répertoire, ainsi que des mélodies composées par de vieilles gloires de la musique camerounaise.

Pour cette première prestation en « live » à Dschang, la vedette qui vit au Canada a été accompagnée par sept musiciens. Ils ont pour nom : Guillaume King, à la première guitare ; Michel Mbarga, à la deuxième guitare ; Ben Bossambo, à la bass ; Petit-Jean Abanda, à la batterie ; Moktar Eloundou, aux percussions ; Joseph Ebodé, au piano ; Arlène Nna, aux chœurs.

Roch Kenfack

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