𝙃𝙖𝙪𝙨𝙨𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙜𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙫𝙚 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙞𝙭 𝙙𝙪 𝙧𝙞𝙯 𝙖𝙪 𝘾𝙖𝙢𝙚𝙧𝙤𝙪𝙣 : 𝙅𝙖𝙘𝙦𝙪𝙞𝙨 𝙆𝙚𝙢𝙡𝙚𝙪 𝙨’𝙚𝙭𝙥𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚, 𝙧𝙖𝙨𝙨𝙪𝙧𝙚 𝙚𝙩 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙥𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙡’É𝙩𝙖𝙩

En sa qualité de Secrétaire Général du Groupement des Importateurs de Riz du Cameroun (GIRC), le Maire de Dschang a réuni les journalistes des médias nationaux et internationaux le jeudi 17 juin 2021 à Yaoundé dans la perspective d’informer l’opinion publique sur entre autres, les actions menées dans le cadre du relèvement de l’offre en riz de qualité, la régulation et les difficultés qui menacent la stabilité du prix de cession de cette denrée alimentaire dont les variétés oscillent entre 7 000 et 10 000 et qui est la céréale la plus utilisée dans le monde après le blé.
Depuis un moment, l’on note au Cameroun une hausse progressive du prix du riz sur le marché, une situation qui n’est pas sans effet dans le panier de la ménagère en pleine pandémie de la Covid-19. C’est pour élucider cette situation qui perdure que Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou, Secrétaire Général du Groupement des Importateurs de Riz du Cameroun (GIRC) a réuni les hommes de média à Yaoundé le jeudi 17 juin 2021. Dans son allocution liminaire, celui qui est aussi Maire de la Commune de Dschang a, pour expliquer la montée des prix, indiqué que « le riz à la portée du Camerounais en dessous de la moyenne n’est pas très disponible en quantité à cause de la pandémie à coronas virus qui l’a rendu rare à l’international et de son coût d’achat élevé à l’international ».
En effet, pour couvrir les besoins des ménages camerounais en riz, il faut justifier une production d’au moins 600 000 tonnes par an. Or, c’est avec beaucoup de difficultés que le Cameroun parvient à en produire la moitié d’après le dernier bilan du Projet de Développement de la Riziculture Irriguée et Pluviale (PRODERIP) mis en œuvre au Pays avec l’appui de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).
La spéculation en cours des grossistes et des détaillants n’est par conséquent pas le fait des importateurs qui travaillent en étroite collaboration avec le Ministère du Commerce. « L’intensification de la production nationale du riz pour la réduction du déficit structurel de 300 000 Tonnes serait un palliatif aux préoccupations relatives à la qualité et à surtout au prix pour la satisfaction du consommateur », a lancé Jacquis Kemleu.
En prenant la défense des importateurs camerounais, le Maire de Dschang a aussi indiqué, pour rappeler leur patriotisme économique depuis plus de 10 ans, qu’ils n’ont pas cru devoir « relever le prix de vente du kilogramme des différents types de riz, malgré l’augmentation de leurs charges d’exploitation et le relèvement du prix de cette denrée alimentaire à l’international. Ce qui signifie en fait qu’ils ont simplement décidé de baisser leur marge bénéficiaire pour rendre leurs produits accessibles au consommateur afin de contribuer à la lutte contre la vie chère ».
L’on a aussi appris au cours de cette conférence de presse que les industriels membres du GIRC, sont engagés et déterminés à rendre disponibles les riz 25 % de brisures birman, chinois, indien et pakistanais et thaïlandais et 5 % indien (précuit) et thaïlandais en quantité, en qualité et surtout à bon prix. Un engagement qui peut compter sur l’État du Cameroun via son Ministre des Finances qui a accepté de maintenir le droit de douane à 5%. Pour décourager les réexportations qui ne sont pas inexistantes au Pays, l’État a aussi instauré une taxe de récupération de 15 % sur le riz qui irait en direction des pays voisins. Une décision stratégique qui limite la fragilisation de l’économie nationale au profit de celles des pays voisins. Aussi en faisant passer le droit de douane de 20% à 5 %, l’État du Cameroun voudrait militer pour que le riz importé soit destiné aux consommateurs camerounais en priorité.
Face à certaines difficultés auxquelles font face les importateurs de la Filière riz et qui sont susceptibles d’influencer à tout moment le prix de cession du kilogramme de riz en termes de relèvement, notamment la rareté des devises au niveau des banques commerciales, l’augmentation des couts de toutes les opérations dans l’enceinte Portuaire, l’augmentation de taxes « Autres Charges » sur les déclarations douanières de riz, et l’augmentation des prix des formes de riz à l’international due entre autres à la pandémie de la Covid-19, Jacquis Gabriel Kemleu a rendu publics les désidératas des industriels dont il est le porte-parole. Le GIRC sollicite à cet effet une intervention du Gouvernement pour la mise en place d’un canal au niveau des banques commerciales et à la BEAC pour une priorisation lors des transferts et à des coûts raisonnables ; l’annulation de l’augmentation des frais dans l’enceinte Portuaire et le maintien des délais de Franchises à 90 jours et une taxation du précompte basée sur les marges dégagées et non sur le chiffre d’affaires. « En somme le GIRC souhaite un accompagnement étroit et permanent du Gouvernement, afin d’assurer tout au plus, la disponibilité du riz durant toute l’année sur l’étendue du territoire de la République. Si rien n’est fait dans le sens souhaité, la pénurie peut naitre dans les 03 mois qui vont suivre », a déclaré le SG du GIRC pour terminer son propos liminaire.
Le GIRC, en tant que bras séculier de la Filière riz au Cameroun, est constitué des entreprises SOACAM, SOREPCO, OLAM, DEE-LITE, SOTRACODIM, SONAM et Moi Foods Cameroon Ltd. C’est la deuxième conférence que donne que donne l’industriel Jacquis Kemleu en moins d’une semaine au sujet de l’agroalimentaire et l’économie camerounaise.
CDB