Connue de tous comme étant la vitrine nationale de la gestion des déchets au Cameroun, les grands rendez-vous de partage et dâéchange dâexpérience ne se font plus sans lâappel à lâexpertise de Dschang en matiÚre collecte, traitement, transformation et valorisation des déchets solides. Le processus enclenché depuis 2007, qui sâest mis en Åuvre grâce à la coopération internationale décentralisée avec lâappui des nombreux partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux, suscite de plus en plus lâattention de nombreuses nations et organisations qui souhaitent, au même titre que Dschang, avoir la maitrise et la valorisation de leurs déchets. à lâouverture hier 28 juin, de la 42Úme assemblée générale de lâAssociation Internationale des Maires Francophones (AIMF) à Abidjan, le Maire Jacquis Kemleu a exposé devant tous les élus présents à ce rendez-vous. Son exposé portait sur : « lâexpérience de la ville de Dschang dans le domaine des déchets solides et lâouverture territoriale sur lâassainissement liquide avec le syndicat des communes de la Menoua ». Exposé riche dâenseignements qui a suscité beaucoup de questionnements, dâattentions et dâapplaudissements de la part des participants, qui nourrissent lâenvie de se mettre à lâécole de Dschang.
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Pour comprendre cette démarcation de la ville de Dschang dans ce processus donc la mise en Åuvre a tourné autour de plusieurs projets, lâAgence Municipale de Gestion des Déchets (AMGeD) qui a vu le jour entretemps, développe depuis sa création des nombreuses stratégies pour valoriser les acquis et les pérenniser. Des évÚnements marquants et des dates importantes ont donnés un sens à ce processus qui aujourdâhui est une fierté internationale. On peut notamment citer et retenir :
2007: Etudes de caractérisation des déchets de la ville de Dschang par une mission dâAquassistance commandée par lâassociation française ELANS
2008: construction dâune décharge contrÃŽlée à Dschang (Siteu) avec Nantes Métropole (projet URBA. Cam)
2010: résultats études caractérisation qui met en exergue lâexistence de 80% de déchets biodégradables; ce sont les résultats de ces études qui ont été exploités pour la mise en place du projet pilote de compostage au quartier Ngui avec lâappui technique dâERA-Cameroun et lâappui financier du Fonds Français pour lâEnvironnement Mondial(FFEM)
2011: lancement du projet de gestion des déchets de la ville de Dschang: par les associations ELANS et Tockem sur financement du Conseil Départemental du Nord de la France
2014: lancement du projet de Maitrise, de la Gestion, du Traitement et de la Valorisation des Déchets Solides Municipaux (MaGeTV) soutenu par lâUnion Européenne (UE) et un cofinancement de Dschang et de Nantes Métropole
2020: Acquisition dâune usine modulaire de tri semi-automatisé des déchets solides appelée ââValâBoxââ. Cette usine est le premier process installé en Afrique Subsaharienne par le constructeur ARVAL.
à ces différentes dates, on peut dire que la municipalité par le biais de son bras séculier quâest lâAMGeD sâest lancé dâénormes défis et donc les résultats sont visibles et appréciés de tous. Divers mécanismes de gestion des déchetteries ont été élaboré. Dâabord un schéma directeur pour la gestion des déchets à Dschang ; lâacquisition de 02 camions à compaction, 10 moto tricycles et 60 bacs à ordures de 770 litres ; la construction de 02 plateformes de compostage suivi du recrutement de plus de 100 personnels qui y travaillent à lâactivité de compostage ; la mise en place de lâactivité de précollecte participative pour permettre à tous les usagers dâavoir un service global de collecte équitable ; lâaccroissement du taux de collecte et lâagrandissement des zones collectées ; lâobtention du financement du crédit carbone ; la production et le commercialisation du compost en quantité industrielle et la promotion de lâagriculture biologique qui connait également lâadhésion des populations de la ville de Dschang et ses environs.
Nonobstant ces résultats, de nombreuses difficultés entachent le bon fonctionnement de lâactivité tant sur les plateformes quâà la source. Câest le lieu de citer la principale difficulté à laquelle fait face la mairie qui est lâinsuffisance des moyens de transports (manque dâengins de collectes) ; lâinsuffisance des moyens financiers pour la prise en charge de lâactivité et de son personnel ; lâutilisation de lâénergie propre pour lâalimentation de lâusine ValâBox.
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Lâexpérience que lâédile de Dschang a partagée avec les autres à cette assemblée générale de lâAIMF concernant le projet de gestion des boues de vidanges était assez simpliste sur le fond et sur sa forme. Déjà , lancé par des études pour la structuration de la filiÚre GBV dans le cadre de lâInitiative pour la Santé et la Salubrité en Ville (ISSV) ; ce projet a été enclenché de façon concrÚte par la mise en Åuvre du projet Economie Circulaire et Salubrité de la Menoua (EcoSaMe) et ceci était caractérisée par un déploiement intercommunal, sur les 6 communes qui composent la Menoua. Indiquant ainsi le Syndicat des Communes de la Menoua (SYCOME) dont certains membres sont présents en salle à Abidjan, trois points essentiels concourent à sa structuration :
Dâabord la réalisation dâun diagnostic du secteur de la GBV dans la Menoua: études socio-économiques et techniques, caractérisation du marché de la vidange, caractérisation des boues, évaluation des blocs sanitaires, avant-projet sommaire pour une station de traitement. Ensuite lâaccompagnement dans la mise en Åuvre dâune stratégie municipale GBV: plans dâactions priorisées, zonées et chiffrées, stratégie pour les plus pauvres, indicateurs et outils de suivi-monitoring de la filiÚre, schéma organisationnel, synthÚse cartographique. Et enfin la mise en place dâun environnement favorable au développement de la filiÚre : développement de stratégies anti-monopolistiques et en partenariat public-privé, renforcement du dialogue entre la municipalité et les vidangeurs.
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Ce projet est la résultante dâune étude de structuration réalisée par des experts. Lancé pour 2022 à 2024, il a trois composantes spéciales qui sont :
-Lâappui à la maitrise dâouvrage territoriale et le renforcement des capacités ;
-Lâamélioration de lâaccÚs aux services essentiels et du cadre de vie ;
-Le développement de lâéconomie circulaire à partir du secteur de la salubrité.
Ce projet est cofinancé par cofinancé par lâAIMF, Nantes Métropole, l’Agence de lâEau Loire Bretagne, Dschang et le SYCOME (Syndicat des Communes de la Menoua) et repose sur un budget de 667 500 euros.
Notons pour rappeler quâau rendez-vous dâAbidjan, le Maire de Dschang, monsieur Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou est présent ainsi que son premier adjoint le prof Temgoua Emile.