Le projet Agriculture et compostage a relevé le défi de partir, de l’analyse des méthodes de gestion des déchets à Dschang, pour aboutir aux questions de santé publiques, en transitant par des techniques agricoles durables.

Le jeudi 12 mai 2022, la salle « International house », au campus « A » de l’université de Dschang, a accueilli un atelier dont le thÚme a été : « Promouvoir l’agriculture urbaine à base de compost pour mitiger les changements climatiques : Quelles recommandations pour les politiques publiques ? »

A la vérité, la rencontre de ce jour est venue clÃŽturer un projet plus vaste de recherche : « Agriculture et compostage : Boucler le cycle entre consommation, déchets et production agricole. » Lancé en 2020, ce projet a porté sur l’étude des pratiques de compostage et d’agriculture urbaine, au Cameroun (à Dschang) et en Suisse (à Lausanne).

Tout au long des deux années qu’a duré le projet, les activités menées ce sont déroulées simultanément à Dschang et à Lausanne. Au Cameroun, elles ont été coordonnées par : Pr Aristide Yemmafouo de l’université de Dschang ; Dr Joël Sagne Moumbe de ERA-Cameroun (Etude-Recherche-Action) ; Dr Eric Moye Kongnso de l’université de Dschang.

En Suisse, le travail de coordination des différentes tâches a été co-assuré par : Pr René Veron de l’université de Lausanne ; Pr Marlyne Sahakian de l’université de GenÚve ; Dr Rolande Christelle Tardy-Makamte Kakeu du SNIS (Innovative research easy access). La synthÚse des résultats obtenus par les chercheurs a révélé que : un bon tri à la source assure la réduction des coûts de production, tout en garantissant la qualité du compost ;

la ville de Dschang possÚde une expérience dans la gestion durable des déchets, qu’il conviendrait de soutenir, améliorer et diffuser ; tout en étant encore timide, l’utilisation du compost en agriculture est en croissance continue ; la demande de produits biologiques en général, et des productions obtenues à base du compost en particulier, est en évolution ; les politiques publiques et les organisations spécialisées locales et nationales méritent d’être accompagnées.

Au terme de la présentation de ces résultats, ainsi que du partage d’expérience par les experts invités, les différents points de vue ont été discutés de façon participatives, afin d’affiner les suggestions à faire aux décideurs, dans le but de mieux leur montrer l’intérêt de l’utilisation du compost en agriculture.

L’atelier du jeudi 12 mai dernier a connu la participation des collectivités territoriales décentralisées (Bonaléa, Foumban, Mbouda et Dschang) ; des institutions nationales déconcentrées (délégations départementales pour la Menoua, des ministÚres de l’Agriculture et du développement rural [MINADER], de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable [MINEPDED]) ; des ONG (Groupement d’appui pour le développement durable [GADD], Cercle international pour la promotion de la création [CIPCRE]) ; de structures morales ou non, utilisatrices du compost (Jardin polyvalent de Ntsingbeu, Semences d’avenir, Agro ANKH [Agronomie et vie], dame Kakeu).

Roch Kenfack