Faire revenir lâorthodoxie dans le traitement des dossiers de demande de permis de construire à Dschang est lâun des multiples défis que se sont donnés Jacquis Kemleu et son équipe aprÚs leur installation à la tête de la Commune de Dschang. Désormais, il y a de la rigueur dans lâexercice, toute chose qui conséquemment et naturellement ne plait à tout le monde, chacun voulant se tailler sa bâtisse parfois au mépris de lâimage voulue de la cité. Pour la quatriÚme fois en 2021, la commission en charge de la validation des demandes de permis de construire a siégé à Dschang. Les travaux se sont déroulés le jeudi 9 septembre 2021, dans la salle des réunions des services techniques sise au bâtiment annexe B de lâinstitution communale. Vingt-cinq (25) des quarante-six (46) dossiers examinés ont reçu un avis favorable, de la commission. En valeur relative, ce nombre correspond à un taux de 54%, largement au-dessus des taux issus des sessions précédentes. Ce chiffre révÚle tout au moins une chose : la Commission nâest pas sourde aux cris et pleures des citoyens demandeurs du précieux document. Elle reste cependant prudente et attentive à lâurbanisation de la ville de Dschang, chÚre à Jacquis Gabriel Kemleu, Chef de lâExécutif Municipal. Il est bon de rappeler que pour la premiÚre assise de lâÚre KEMLEU, les travaux de cette commission qui sâétaient déroulés le mercredi 21 octobre 2020 avaient été sanctionnés par des données pas trÚs reluisants pour les demandeurs : Sur un ensemble de 15 dossiers examinés, seul un(01) avait reçu un avis favorable. Huit (08) avaient eu lâapprobation sous réserve des corrections que leurs responsables se feraient le devoir dây apporter et six(06) avaient purement et simplement été rejetés. « On veut donner un nouveau visage à cette villeâŠet câest nous qui allons lui donner cette image », avait déclaré le Maire Kemleu à lâensemble des acteurs réunis pour cet exercice.
Et si lâon intÚgre que tout citoyen, à commencer par les élus qui gÚrent la municipalité, souhaite voir lâimage physique de sa ville de plus en plus reluisante de par la qualité des constructions et donc de lâhabitat et en même temps voir lâassiette fiscale de la collectivité sâagrandir pour le bien des projets de développement, on est en droit de pousser loin la réflexion pour comprendre les raisons des multiples rejets de demandes de permis de construire dans une ville comme Dschang. Câest que la construction dans un Pays est régie par des textes ; construire une maison dans une ville demande à remplir un certain nombre de conditionnalités, à commencer par les papiers à fournir au sujet du terrain sur lequel sera érigée la bâtisse. Il faut non seulement éviter les conflits sociaux, mais aussi exécuter et respecter lâurbanisme qui est « régi au Cameroun par des rÚgles généralesâŠet mis en Åuvre par des documents de planification urbaine, des opérations dâaménagement et des actes dâurbanisme (Art.7.- 1 de la loi n°2004/003 du 21 avril 2004 régissant lâurbanisme au Cameroun.
Pour lâessentiel, à propos de la séance de travail du jeudi 9 septembre 2021, les motifs de rejet des demandes ont porté essentiellement sur : le défaut de plan de masse et/ou de situation, défaut de certificat de propriété, défaut de certificats dâurbanisme et de salubrité, défaut de systÚme dâassainissement, plan architectural sans échelle ou avec une échelle non conforme. Entre autres conseils prodigués, le Maire Kemleu invite les citoyens de Dschang à plus de vigilance. Certains entrepreneurs et architectes se rendent en effet coupables de faux et usage de faux en utilisant les fausses signatures dans le montage de leurs dossiers de demande de permis de construire.
LA COMMISSION
Pour plancher sur lâexamen des différents dossiers, la commission compétente est composée de : président, le maire ; rapporteur, le ministÚre de lâHabitat et du développement urbain [délégué départemental (DD-MINDHU)] ; membres : le sous-préfet, le responsable des sapeurs-pompiers, le responsable du Laboratoire de génie civil (LABOGENIE), le ministÚre des Domaines, du cadastre et des affaires fonciÚres (DD-MINDCAF), le ministÚre des Travaux publics (DD-TP), le ministÚre de lâEnvironnement, de la protection de la nature et du développement durable (DD-MINEPDED) ; le chef service de lâHabitat ; un architecte ; un ingénieur de génie civil inscrit à lâordre ; des personnes invitées par le maire pour leurs compétences. Notons que ces diverses personnalités peuvent se faire représenter, selon les besoins.
CDB/RK