La fonction de Maire confère à Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou la casquette de Président du Comité de Gestion de l’Hôpital de District de Dschang (HDD). C’est Ès-qualités qu’il a présidé une session de cette instance le mardi 27 avril 2021. Elle valait pour le compte du premier trimestre de cette année.
Dans son mot introductif, Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou a reconnu qu’en faisant statutairement du Maire, le Président de ce comité, l’État du Cameroun, a opté pour un système de santé auquel les autorités locales sont appelées « à veiller et qui sont un ensemble de techniques visant à transformer profondément le comportement dysfonctionnel du personnel sanitaire, médical et paramédical », qui est considéré comme étant à la source de certaines des multiples crises que le Pays rencontre aujourd’hui.
Après avoir salué les efforts qui sont faits dans cet hôpital par Dr Michel Noubom et son équipe, il a relevé pour le décrier que « la santé en général, souffre, comme toutes les administrations au Cameroun, des effets additionnés et combinés du bureaucratisme et du patrimonialisme ». Le premier Magistrat Municipal évoquait ainsi les effets pervers de la bureaucratie, qui engendre par un déplacement des buts, une appropriation corporative et collective de l’administration par son personnel.
«…par patrimonialisme, je vois une pratique qui est de plus en plus monnaie courante dans notre Pays et qui est bien présente malheureusement dans notre hôpital. Une pratique qui se caractérise par la confusion du public et du privé, avec pour effet une appropriation privée et personnelle de l’administration par son personnel. Naturellement, ceci se manifeste par une corruption systémique et généralisée qui peut donner une image pas toujours reluisante de notre cher hôpital », a-t-il précisé avant d’ajouter que la mandature des défis dont il est le porte étendard entend œuvrer auprès de l’administration de l’hôpital de district de Dschang « …pour recentrer notre système de santé sur son objectif, la santé publique, c’est-à-dire la santé de la population de Dschang et de la Menoua plus globalement. Tout ceci passe par la bonne gouvernance dont nous devons tous respecter les piliers dans nos actes quotidiens : Bon accueil des patients, célérité dans le traitement des dossiers des malades, respect du droit des malades, transparence, lutte contre la corruption…etc.. ». L’édile de Dschang a laissé transparaitre sa détermination à appuyer et à accompagner le staff dirigeant de cette formation dans l’implémentation de toutes les dynamiques qui font du malade la seule et unique raison d’être de l’hôpital et non le personnel.
LES TRAVAUX
10 sur 11 membres statutaires ont pris part aux travaux du comité de gestion de l’hôpital de district de Dschang convoqué pour le 27 avril 2021, une session qui intervient après celle d’avril 2018. Ils se sont réunis pour faire le bilan du premier trimestre de cette année et établir des prévisions pour les prochains trimestres.
Les points saillants inscrits à l’ordre du jour ont été traités avec la plus grande objectivité ; une étude comparative des statistiques a été établie entre le quatrième trimestre 2020 et le premier trimestre 2021. Les résultats de cette étude ont été présentée par la surveillante générale ; Chantal Blandine TAAFO a montré les changements qu’on peut observer au niveau de l’hôpital partant de la ponctualité et assiduité du personnel, la qualité des soins et la propreté qui sont de mise, de quoi provoquer un air d’assurance chez le président du comité qui venait d’évoquer la bonne gouvernance de cette formation, un enjeu majeur qui passe aussi et d’abord par le respect de ces préalables. « Nous invitons tous les patients à l’extérieur qui veulent se faire soigner à l’HDD de ne pas avoir peur, parce que surplace ils vont trouver un personnel bien préparé et mieux outillé pour une meilleure prise en charge dans tous les domaines, surtout que des spécialistes viennent jour après jour pour renforcer encore la prise en charge des malades à tous les niveaux », a-t-elle lancé.
Le Directeur de l’HDD a quant à lui voulu rassurer les populations de la zone sanitaire couverte par la formation dont il a la responsabilité : « Mon souhait est que tout habitant du département de la Menoua et ceux venant des fonds de villages qui se retrouvent à l’hôpital soient pris en charge de manière efficace sans être dérangés » ; aussi a-t-il précisé sa disponibilité à recevoir personnellement chaque citoyen : «mes bureaux restent ouverts à tous, afin que toutes critiques permettent au mieux que cet hôpital soit un lieu de soins de qualité pour tout le monde ».
Pour asseoir toute cette volonté affichée par les principaux acteurs du système de santé porté par l’HDD, un règlement intérieur est en cours de finalisation.
L’onction du comité de gestion donnée au Dr Noubom Michel et son équipe, couplée à l’assurance affichée du président dudit conseil à les accompagner dans l’atteinte de leurs objectifs, ont donné plus de motivation au directeur de faire de l’HDD une référence en matière des soins de santé. À travers un business plan bien élaboré, le directeur voudrait atteindre un objectif calqué sur un budget prévisionnel chiffré en recettes et dépenses d’un montant de 190 000 000 de francs pour ce second trimestre en cours.
À rappeler en somme que l’HDD compte en moyenne 190 personnels salariés dont 88 sont à la charge de l’État et 102 à la charge du comité de gestion. Sous cette nouvelle ère, les sessions du conseil du comité de gestion se tiendront de manière régulière suivant le calendrier annuel fixé.
Nous reviendrons sur d’autres volets essentiels de cette réunion, notamment la lutte contre la Covid-19 et le bâtiment en finalisation devant accueillir dans les tout-prochains jours le scanner, don de Jacquis Gabriel Kemleu.
CDB/D. TSAPGOU

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