À Dschang au Cameroun, l’artisanat est un secteur d’activité assez répandu

1228

À Dschang au Cameroun, l’artisanat est un secteur d’activité assez répandu. Pourtant, plusieurs personnes se déploient dans ce secteur sans véritablement se reconnaitre comme étant artisans pourtant cette activité, du fait du caractère hautement touristique de Dschang est très présente dans l’économie locale. Ils font dans le perlage, la sculpture sur bois, le tissage, la production agroalimentaire, la couture, le maroquinage, mais comment ont-ils rejoint ce secteur qui mérite aujourd’hui toute l’attention des pouvoirs publics.Dans cette deuxième partie du documentaire « Dschang, Terre d’artisanat » que nous vous diffusons à 15heures, nous sommes allés à Batoula Foguimgo dans le groupement FOTO où nous avons rencontré Pierre DONTONG qui travaille sur le bambou de raphia depuis 1987. Comme lui, nous avons fait un tour à Nkop pour rencontrer le jeune Regis Gabin Tsafack, fraichement sorti de l’école des beaux-arts de Foumban. Celui-ci s’est spécialisé dans le traitement et l’utilisation de ce matériau local de plus en plus prisé. Depuis son village natal, Gabin façonne le bambou et lui donne une valeur commerciale. Vous trouverez également dans cette partie qui durera 21 minutes Armand Bogning que nous avons rencontré derrière la pharmacie Lah de Feu Dr Panka. Innovation et créativité font de lui, un menuisier pas comme les autres. Comme Pierre et Regis, il est un artisan. Ce qu’il fait dans son atelier est incroyable. La séquence la plus émouvante de cette partie donne la parole au célèbre Tato de son vrai nom Tapondjou Jean.. L’homme a donné un nom, un visage à un métier de l’artisanat au Cameroun : la sculpture sur bois. L’homme est à l’origine des parchemins fait sur bois au Cameroun. Il en a formé ainsi des centaines de camerounais dont il est fier aujourd’hui. Paul Biya du Cameroun et Hissène Habré du Tchad font partie des hautes personnalités dont Tato a réalisé de portraits sur bois. Ses performances lui ont valu des commandes y compris depuis la présidence du Cameroun. Il a aussi réalisé les trônes de plusieurs monarques des pays bassa et Bamiléké. L’autodidacte de la sculpture sur bois a eu le mérite de performer y compris dans des amphis théâtres d’universités. Une récompense qu’il doit aux milliers d’étudiants qui sont passés par ses ateliers. Dschang constitue avec Foumban et Ebolowa les trois premières villes camerounaises qui disposent de centres artisanaux. Nous nous sommes aussi arrêtés à l’entrée principale de l’Université de Dschang. La corporation qui nous a accueillis est le GICAD, groupe d’initiatives communes des artisans de Dschang, une organisation culturelle et artistique au sein de laquelle l’on peut recenser l’essentiel de la crème des opérateurs du secteur artisanal de Dschang. Ce centre de sculpture propose à ses visiteurs des masques, des sièges et divers autres objets fabriqués avec essentiellement du bois. La sculpture sur pierre est en cours de développement ici. Il s’agit d’un pan original de l’artisanat local qui demande toute l’attention des pouvoirs publics. En regardant cette partie du documentaire, vous vous ferez la bonne idée des colonnes de poussières qui inexplicablement se retrouvent sur les objets d’art recensés dans cette structure.Et puis pour terminer, nous sommes repartis au village Nzinpouet, cette fois-ci à la découverte d’un tisserand. L’homme qui nous a accueillis à proximité du domicile de Tato, le sculpteur est un ancien homme d’affaires qui a côtoyé de grands milieux de la capitale économique du Cameroun. Comme il le dit lui-même, c’est à son entrée en politique qu’il doit sa déchéance aujourd’hui. Le tisserand Tananzeu a trouvé refuge dans le tissage, un secteur pas aussi florissant que ses anciennes affaires, mais qui tout de même nourrit son homme. Suivez le film en entier via ce lien https://www.youtube.com/watch?v=-DGGB_jl-co

Article précédentDschang, Terre d’artisanat, documentaire produit par l’Office de Tourisme de Dschang
Article suivantAssainissement urbain