Le vendredi 28 mai dernier, la ville de Dschang a servi de cadre à la planification, dâun projet dâamélioration des conditions de vie des personnes déplacées internes (PDI), à travers un appui à leur insertion socio-économique. Câest la suite logique des échanges que le Maire Kemleu a eu lors dâune audience quâil a accordée à une mission conduite par RICO Langehein, Directeur de la GIZ le mercredi 14 avril 2021.
Avec la fin des rares interventions dâurgence posées en faveur des personnes déplacées internes (PDI), lâOrganisme allemand de coopération internationale, GIZ, qui intervient exclusivement dans le champ du développement, a organisé un atelier à lâhÃŽtel de Malte de Dschang, le vendredi 28 mai dernier.
Lâobjet placé au centre des travaux de cette mission a porté sur la « Planification, en vue du montage dâun projet, relatif à lâinsertion socio-économique des personnes déplacées internes (PDI) », suite à lâinstabilité socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO).
Le champ dâintervention de ce projet couvre les régions du Littoral, du Sud-Ouest et de lâOuest. à lâOuest, les communes conviées aux travaux de ce jour ont été celles de : Kouoptamo, Foumbot, Koutaba, Babadjou, Bafoussam 1er, Fongo-Tongo et Dschang.
Aux cÃŽtés des administrations nationales, qui assurent déjà des tâches du genre : établissement des piÚces officielles (actes de naissance, cartes nationales dâidentitéâŠ), la GIZ a lâambition dâapporter un accompagnement plutÃŽt social (santé, éducation, intégration socio-économiqueâŠ)
Et comme lâon ne saurait parler de PDI sans explicitement sâintéresser aux populations hÃŽtes, les échanges se sont articulés en trois grandes séances de travail. En début de journée, le premier entretien a eu lieu avec des chefs de quartiers, et de villages. En fin de matinée, les magistrats municipaux se sont épanchés sur ce quâils entendent faire, ou quâils ont fait jusque-là .
Et en milieu dâaprÚs-midi, des groupes de PDI ont refermé la boucle, en exprimant leur ressenti sur ce quâelles ont vécu jusquâà présent. En procédant ainsi, les planificateurs pensent aboutir à lâélaboration prochaine dâun projet, à même de répondre au mieux aux attentes de toutes les parties impliquées.
Et pour éviter de faire des doublons sur le terrain de lâimplémentation, la mission actuellement en phase de déploiement a porté une attention particuliÚre, aux initiatives déjà menées par lâensemble des acteurs, actifs sur le terrain : Ãtat, régions, collectivités territoriales décentralisées, organisations de la société civile, communautés dâaccueil, leaders dâopinionâŠ
La prise en charge des facteurs dâamélioration des conditions de vie des PDI devra se faire, au travers de : la promotion de lâemploi, pour ceux qui justifient déjà dâune compétence ; lâaide à lâauto-emploi ; la formation professionnelle ; la recherche de cohésion sociale, par la lutte contre les discriminations de toutes sortes.
Le début effectif des travaux est prévu pour la période allant de septembre à octobre prochain 2021.
Les jeunes gens qui ne peuvent plus retourner à lâécole, pour diverses raisons, seront orientés vers des centres de formation professionnelle, suivant différents angles dâinterventions. à lâissue de lâatelier de collecte dâinformations de Dschang, les données obtenues vont être traitées en début de cette semaine, en vue de décliner les points communs à toutes les régions, et de souligner les spécificités des communes, les unes par rapport aux autres.
Les travaux de cet atelier ont été facilités par Evelyne Ndipondjou, expert genre, et Emmaculate Eni Tembon, membre de lâéquipe de planification du projet PDI-Communautés hÃŽtes. Outre ces deux intervenants, six autres ont pris la parole tout au long de certains échanges, à partir du siÚge de la GIZ, en Allemagne.
Et en sa qualité dâexpert genre, Evelyne Ndipondjou sâest intéressée en particulier, à « la compréhension des dynamiques nées de lâarrivée, suivie de lâinstallation des PDI⊠» Par ailleurs, les communes appelées à servir de portes dâentrée au projet seront retenues, sur la base du nombre de PDI quâelles hébergent, entre autres
Le financement du projet étant déjà bouclé, le début effectif des travaux est prévu pour la période allant de septembre à octobre prochain. Et si le budget global estimé en francs CFA, à consacrer à lâensemble des activités à mener sâélÚve à prÚs de trois milliards cent millions (3 078 000 000), la durée de vie du projet a été arrêtée à trois ans.
Roch Kenfack