𝐋𝐞 𝐌𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐃𝐬𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠 𝐬𝐚𝐥𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐆𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐏𝐄𝐃-𝐂𝐈

Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou a reçu en audience ce mercredi-matin dans son cabinet à l’hôtel de ville, le nouveau Directeur régional du Fonds National de l’Emploi pour l’Ouest. Christophe Mambou Ngompe, le remplaçant de Pierre Tekapso à Bafoussam était en compagnie de sa collaboratrice Chargée d’études, Mbiade Saly Ewane. Ils sont venus présenter le nouveau programme PED-CI que le FNE porte pour promouvoir et faciliter l’insertion des jeunes diplômés à travers l’action citoyenne des entreprises.
En tant que collectivité territoriale Décentralisée, la commune fait partie intégrante du dispositif institutionnel via lequel le Gouvernement porte la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché de l’emploi. Le FNE, bras séculier de l’État sur la question, vient de maturer le programme Emploi Diplômé Citoyen (PED-CI). Le nouveau programme est plus allégé pour les institutions qui souhaitent s’y engager, ceci par rapport à l’ancien PED implémenté au Cameroun depuis 1992, l’État ayant pris ses responsabilités.
Que ce soient les entreprises du secteur privé ou du secteur public, il suffira juste d’évaluer ses besoins en personnel et de s’engager dans une convention avec le FNE, l’État gèrera les salaires des jeunes retenus indirectement au moment du payement des impôts. Tous les frais engagés pour le payement des salaires des bénéficiaires du PED-CI seront considérés au moment du calcul des montants à reverser au fisc par l’entreprise employeuse. En d’autres termes, selon Christophe Mambou Ngompe, pour une entreprise qui serait amenée à payer 2 millions de FCFA au fisc camerounais par an, en employant un citoyen dans le cadre de ce programme pour 100 milles FCFA le mois, elle ne payerait plus que 800 milles FCFA au trésor. La somme de 1 200 000 FCFA étant engagée pour le salaire dû au jeune bénéficiaire du PED-CI.
Le Maire Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou, après avoir attentivement suivi les explications à lui apportées, s’est d’abord félicité des rapports cordiaux que l’institution qu’il dirige a toujours eu avec la direction régionale du FNE à l’Ouest. L’Exécutif Municipal a d’ailleurs non seulement retenu les jeunes candidats du PED que la Commune de Dschang a employés, mais est allé au-delà pour les valoriser. En effet, les trois employés dont il est question ici viennent à la faveur du dernier mouvement du personnel d’être nommés à d’importants postes : Chef service de la dépense, chef section Energie renouvelable et chef section Eau à l’Agence Municipale de l’Eau et l’Energie. Ensuite, l’édile de Dschang, conscient que « ¾ des communes camerounaises [dont Dschang NDLR] ont des problèmes au niveau de leurs services techniques », a dit tenir ici la passerelle pour doter sa municipalité par exemple d’une compétence qui maitriserait mieux le système d’informations géographiques et qui serait capable de mettre à la disposition de l’Exécutif pour la maturation des décisions prises, des données du génie électrique, génie hydraulique, génie civil, pour ne citer que ces quelques domaines. Pour lui, ce programme est une véritable aubaine pour les communes qui doivent impérativement cesser de procéder aux recrutements des hommes et des femmes incapables d’accompagner efficacement la mise en œuvre des politiques publiques locales élaborées.
LE PED-CI
C’est un programme de formation pré-emploi des jeunes diplômés au sein des entreprises. Il vise l’insertion en stage pré-emploi de ces jeunes sans expérience professionnelle et à la recherche d’un emploi. En s’engageant donc dans ce programme, la commune de Dschang, va non seulement avoir des profils adéquats pour ses politiques, mais aussi, elle donnera la chance à plus d’un jeune d’avoir ce qui est couramment demandé sur le marché de l’emploi : l’expérience professionnelle. Contrairement au PED, le citoyen bénéficiaire du PED-CI a 24 mois pour construire son expérience et être véritablement apte à l’emploi.
Le Gouvernement via le FNE compte placer pour les trois prochaines années plus 175 000 jeunes dont 50 000 dès cette première année.