12 avril 2020-12 avril 2021, un an est passé aprÚs la triste disparition du premier Maire de la Commune de Dschang aprÚs les reformes de 2007. Les populations, les différentes catégories de personnels et lâensemble du conseil municipal, de la commune de Dschang, prient pour le repos éternel de lââme du « maire Bernard Momo » dont la famille nâa toujours pas retrouvé le moindre sommeil. Elle espÚre toujours obtenir du gouvernement lâautorisation pour lâexhumation de son corps, avant la programmation de ses obsÚques officielles.
Malgré le prestige lié à la derniÚre fonction quâil a occupée, les populations de la commune Dschang continuaient de lui donner du « Monsieur le maire », toutes les fois où elles le rencontraient. Une formule de politesse et de considération, à laquelle il répondait avec un sourire bienveillant, toujours.
Et comme vous le savez sans doute déjà , le Pr Bernard Momo a été arraché de lâaffection des siens, le dimanche 12 avril 2020, des suites de complications dâune infection pulmonaire, provoquée par le nouveau virus à couronne. Agé de soixante-dix ans, lâillustre disparu a été inhumé à Yaoundé, loin de son Foréké-Dschang natal, pour des raisons indépendantes de la volonté des siens.
AprÚs des études de droit constitutionnel en France, il a dâabord enseigné en France, ensuite dans plusieurs universités et grandes écoles au Cameroun, pendant prÚs de trente-cinq (35) ans, cette science dont il était spécialiste en contentieux administratif.
Lâannée 2007, pendant le couchant de sa carriÚre dâenseignant-chercheur, voit coïncider une double réforme dans la délimitation et la désignation, de certaines communes du Cameroun, avec son élection à la tête de lâexécutif municipal de Dschang. Cet donc à ce titre quâil est devenu le tout premier maire de la cité, dans ses limites actuelles, ainsi que dans son appellation de « Commune de Dschang ».
Au terme de ce mandat, en 2013, « Monsieur le maire » a essayé sans beaucoup de conviction, de se succéder à lui-même. Et câest alors de la retraite quâil a été appelé, en 2014, pour prendre la tête du Programme national de gouvernance (PNG). Un poste quâil a occupé jusquâà lâexpiration de son dernier souffle, le 12 avril passé.
Selon les mots prononcés à Yaoundé par le défunt, en 2015, lors dâune conférence-débat sur la gouvernance, organisée autour du Salon de lâaction gouvernementale (SAGO-2015), le travail du coordonnateur du PNG « consiste à identifier les obstacles qui empêchent la transparence, dans le fonctionnement de lâadministration, et à proposer des solutions pour favoriser un Etat de droit⊠»
Sur le plan de lâadministration du pouvoir traditionnel, lâhomme possédait une autre dimension pas toujours connue. Ce prince et notable, à la cour royale du groupement Foréké-Dschang, portait le titre de « Fongang Nâkuilah ». A cette qualité, il conviendrait de rappeler son titre de chef de troisiÚme degré (3e degré) (« Foâo Laah Fiih »), dans le village Laah Fieh du groupement Foréké-Dschang.
AprÚs avoir aperçu Foâo Laah Fiih pour la derniÚre fois à Dschang, le 13 mars 2020, à lâoccasion de la prestation de serment des exécutifs nouvellement élus à la tête des communes de la Menoua, les populations, les différentes catégories de personnels et lâensemble du conseil municipal, de la commune de Dschang, prient pour le repos éternel de lââme du « maire Momo Bernard. »âŠ
Roch Kenfack/CDB
